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BLUE LENS : des ateliers de photo et video sous-marines immersifs et innovants !

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Prochains workshops : du 25/05 au 1/06 2025 et du 1/06 au 8/06 2025, à côté de Marsa Alam.

 

Capturer la magie des océans est un défi technique, artistique et même psychologique. Olivier Bourgeois, réalisateur et spécialiste de l’image sous-marine, bien connu des amateurs de PLONGEE.TV, a fait de cet univers son terrain d’exploration et de création.
 
En 2025, avec son équipe, il lance BLUE LENS, des ateliers immersifs et exclusifs dans lesquels il partage son savoir-faire et son expérience.

En exclusivité pour PLONGEE.TV, il revient sur son parcours, les défis qu’il a rencontrés et la philosophie unique qui fait de Blue Lens une expérience incontournable pour les passionnés de photo et de vidéo sous-marine.


 

Peux-tu nous raconter comment tu es passé du monde terrestre à celui de l’imagerie sous-marine ?

Olivier Bourgeois : J'ai commencé sur la terre ferme, en tant que producteur et réalisateur de films documentaires ou de publicités pour la télévision. À l'époque, je n'avais pas la chance de vivre proche de l'océan et n'ayant pas de plongeurs dans ma famille, j'ai commencé la plongée sur le tard, un peu par hasard.

La première immersion a été un déclencheur et transposer mon expérience cinématographique au monde sous-marin est rapidement devenue une évidence même si j’ai aussi très vite compris que l'image sous-marine représentait un énorme défi. Il m'a fallu déconstruire tout ce que j'avais appris pendant des années sur la lumière, la composition d'image et les mouvements pour apprendre à travailler dans et avec les contraintes d'un environnement qui n’est pas le nôtre. Ce fut un long apprentissage.

Quels ont été les principaux défis que tu as rencontré lors de tes débuts en photographie et vidéographie sous-marine ?

O. B. : J'imagine un peu les mêmes que tous les photographes et vidéastes sous-marin lorsqu'ils débutent. Mais clairement le plus grand challenge a été de comprendre et de maîtriser les lois de la physique sous-marine. Sous l’eau, la lumière se comporte d'une façon complètement différente, les couleurs disparaissent rapidement, tout est bleu ou vert, l’absence de stabilisation naturelle complique les prises de vue, l'appréhension des conditions naturelles comme les courants, les marées, le thermocline... Je n'avais pas non plus une grande connaissance de la faune sous-marine donc il m'a fallu en apprendre plus sur le comportement des animaux marins afin d'anticiper leurs mouvements et de pouvoir capturer des moments uniques, sans trop les déranger.

Tous ces défis m’ont permis de développer une approche ultra méthodique et un process de travail adapté à ce milieu si particulier. Ce qu'il y a d'extraordinaire avec l'Océan, c'est qu'on n'en voit jamais le bout, donc je continue de prendre chaque plongée comme une opportunité d'apprendre quelque chose de nouveau.



Comment as-tu franchi le pas vers l’image sous-marine professionnelle ?

O. B. : Tout est parti d'ici, sur PLONGEE.TV, quand vous avez commencé à publier la mini-série BLUE PARADISES que nous produisons avec mon ami Franck Meyer. Grâce à cette exposition tout s'est accéléré, la série a été primées dans de nombreux festivals de films sous-marins, des acteurs majeurs de l'entertainment comme Netflix, la BBC ou Arte se sont mis à acheter nos images pour des films et des documentaires, nous avons signé des contrats avec des offices de tourisme internationaux, des groupes dans l'industrie de la plongée et des organisations internationales tel que UICN (l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature) pour produire des films sous-marin. Bien sûr il y a une grande part de chance et des rencontres qui changent ta trajectoire mais il y a aussi beaucoup de travail et d'investissement personnel.

Qu’est-ce qui t'a poussé à créer les workshops Blue Lens ?

O. B. : Après des années d’expérimentations et de nombreux tournages, j’ai réalisé que de nombreux photographes et vidéastes sous-marins rencontraient les mêmes difficultés que moi à mes débuts, mais aussi celles auxquelles j’ai été confronté au fil de mon parcours.

Blue Lens est né de l’envie de partager ce savoir faire et d’aider les passionnés d'image sous-marine à progresser en quelques jours seulement, là où il m’a fallu des années d’apprentissage. C'est donc autant un challenge pour eux que pour moi.

C’est grâce à une rencontre avec l’équipe d’Euro-Divers que le projet a pu finalement voir le jour. Leur soutien a offert aux ateliers Blue Lens une structure d’accueil me permettant de les organiser exactement comme je les ai imaginé : une immersion totale, dédiée à l’apprentissage et à la création d'image sous-marine.
 

Comment avez-vous structuré ces workshops pour garantir une progression réelle des participants ?

O. B. : Regarder par-dessus l'épaule d'un professionnel, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant pour progresser réellement en une semaine.
Donc, nous avons bâti des workshops qui offrent une approche complète de l'image sous-marine, alliant prise de vue, connaissance de la faune marine, compétences de plongée et maîtrise de la post-production.

Ensuite, j'ai la chance d'être entouré d'une équipe de spécialistes (océanographes, experts en post-production,...) qui nous donne la capacité d'apporter à chaque participant(e) un accompagnement sur-mesure et un encadrement personnalisé dans chacun de ces domaines. Pour cette raison, nos ateliers ne dépassent jamais 12 participants afin que chacun(e) puisse bénéficier d’un suivi optimal.

Enfin, le cadre que nous avons mis en place permet aux participants d'être concentrés à 100% sur l'image sous-marine, pas sur autre chose.


Et concrètement, ça se traduit comment en termes d'organisation ?

O. B. : Ma conviction, c'est que la transmission du savoir fonctionne lorsqu'elle est ancrée dans l’expérience directe. Je considère que les participants aux workshops, les experts qui nous accompagnent et moi-même, faisons partie d'une seule et même équipe.

Nous nous préparons tous ensemble, de la même manière que pour un tournage ou un shooting sous-marin professionnel et toute l'organisation mise en place est conçue pour nous permettre de produire les meilleures images sous-marines possibles : plongées allant jusqu'à 90 minutes, palanquées de 4 plongeurs maximum, bateaux et excursions privatisés, sites et horaires de plongées sélectionnés pour avoir des conditions naturelles optimales (lumière, marées, visibilité...), salle de postproduction privée, équipée d'ordinateurs performants, que nous utilisons également pour de courtes sessions théoriques, principalement autour de la connaissance du comportement des espèces marines ou pour faire de l'analyse détaillée de prises de vue.

En quoi votre approche diffère-t-elle dans l’accompagnement des participants, notamment sur les aspects moins visibles de la création d’images sous-marines ?

O. B. : Je suis ravi que vous posiez cette question, car la plupart des formations en photo et vidéo sous-marine se concentrent exclusivement sur l’aspect technique. Chez Blue Lens, nous accordons aussi une importance primordiale à l'approche artistique. Chacun(e) de nos participant(e)s a des objectifs personnels, notre rôle est de les accompagner individuellement afin qu'elles ou ils puissent s'épanouir à travers leurs réalisations.

Mais l'élément fondamental qui est systématiquement négligé, à tort, c'est la dimension psychologique, alors qu'elle joue un rôle clé dans la production d’images sous-marines de qualité.

Lorsque je pars en tournage pour un film, ma préparation ne se limite pas à la technique ou au matériel. Bien sûr, il y a une étude environnementale préalable des espèces marines, des conditions naturelles, etc. Mais il y a surtout une grosse préparation mentale avant, une gestion des émotions pendant et un lâcher prise après. Nous avons fait le choix d'intégrer toutes ces facettes dans nos ateliers : la concentration, le contrôle du stress et des émotions pour éviter le FOMO (Fear of Missing Out : La Peur de Rater), la patience, l’adaptation mentale à l’environnement sous-marin, la gestion des imprévus, la frustration, la transformation de l’échec en apprentissage,... Afin de tirer des enseignements de chaque situation et d'aider nos participants à franchir un cap en termes de confiance. La maîtrise de soi, c'est 30% du résultat dans une image sous-marine, croyez-moi c'est beaucoup.


Quels sont les autres éléments clés qui différencient les ateliers Blue Lens des voyages plongée avec une thématique photo/vidéo ?

O. B. : Nous avons, comme d’autres voyages plongée à thème, opté pour une formule tout inclus (hors vols) : transferts aéroport, hébergement en pension complète, plongées, Nitrox et excursions sont compris dans nos packages.

Ce qui nous distingue, c'est d'abord l'approche complète de l'image sous-marine comme évoquée auparavant. À cela s'ajoute un accompagnement personnalisé dans chaque champ d'action de l’atelier ainsi que des outils pour assurer une progression durable.

Nous voulons permettre aux participants de poursuivre leur évolution après le workshop. Ainsi, pour les ateliers intégrant la post-production, nous offrons un an d’abonnement au logiciel Adobe utilisé pendant la formation (Lightroom, Photoshop ou Premiere Pro). De plus, tous nos participants bénéficient d’un accès gratuit aux tutoriels de formation en ligne disponibles sur le site Blue Lens.

Quand et où ont lieu les prochains workshops Blue Lens ?

O. B. : Les prochains workshops ont lieu du 25 Mai au 1 juin 2025 et du 1 Juin au 8 juin 2025 à côté de Marsa Alam.

La Mer Rouge offre une biodiversité unique et les conditions de lumière, de visibilité et la température de l’eau en Mai et Juin en font un endroit idéal pour faire de très belles images sous-marine. C'est aussi la saison des amours pour les dauphins à long bec de l'Indo-Pacifique, ils sont super actifs, très joueurs et curieux envers les plongeurs pendant cette période de l'année.
Toutes les informations sont disponibles sur : https://blue-lens.com/fr/


Quelle est votre vision pour l’avenir de Blue Lens ? De nouveaux lieux ou concepts à venir ?

O. B. : L'expérience Blue Lens restera toujours basée sur les trois mêmes piliers : pratique, personnalisation et immersion.
Toutefois, il y a deux projets que nous souhaitions mettre en place : organiser des ateliers Blue Lens sur des bateaux de croisière plongée et accentuer l'aspect exclusif de l'accès aux sites de plongée.

Donc pour 2026, nous ouvrons 3 nouveaux workshops :

• Komodo sud (Indonésie) en croisière plongée fin janvier 2026, avec un concept unique, d'une part, nous serons seuls, sans aucun autre bateau aux alentours et d'autre part parce que nous sommes totalement maîtres de l'itinéraire.
• Tenerife (Canaries) en mars 2026, là encore deux workshops très exclusifs puisque notre petit groupe est seul sur les sites de plongée.
• L'Egypte en croisière plongée de 2 semaines, du nord au sud, en juillet 2026. Un voyage exceptionnel et un workshop qui l'est tout autant puisqu'il dure deux semaines.

Et puis bien sûr nos ateliers phares à Marsa Alam en Mai/ Juin 2026.

Par ailleurs, nous continuons à travailler sur le développement de tutoriels avancés en ligne et sur un réseau communautaire pour nos anciens participants. L’idée est d'offrir un environnement d’apprentissage continu, toujours accessible, même après les workshops.

Pour conclure, que diriez-vous à quelqu’un qui hésite encore à s’inscrire à un atelier Blue Lens ?

O. B. : Je lui dirais que ces ateliers sont avant tout une aventure humaine enrichissante dans laquelle chacun peut progresser/évoluer à son rythme.

L'ambiance y est conviviale et bienveillante, ce qui favorise l’échange et le dépassement de soi. C'est aussi une formidable opportunité de rencontrer des personnes qui partagent la même passion pour l'image sous-marine. Enfin, pas besoin d’être un(e) expert(e) pour participer : seule comptent la curiosité et la motivation, chaque session étant conçue pour s’adapter au niveau de chacun.







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